mercredi 18 novembre 2015

Longueur d'Ondes #76

Le numéro d'automne 2015 du "détonateur musical" Sur la même Longueur d'Ondes est paru dans sa version papier depuis un bon mois maintenant ! L'on peut aussi, bien sûr, le consulter en ligne et/ou le télécharger.
Si The Shoes, en couv, est actuellement très populaire, les pages "Découvertes" font un focus sur des artistes à suivre de près, comme KrisMenn & AleM ou La Bestiole
Les entrevues sont consacrées aux non moins populaires Feu! Chatterton, à Janice in the noise pour la sortie de son album "Electric", au rock belge de Roscoe, au rap aquatique d'Hippocampe Fou, à l'ovni Puts Marie, aux alternatifs Odezenne, au génial illuminé Thomas de Pourquery pour son projet VKNG, à un Abd Al Malik sombre et lucide, blessé dans sa chair, au flow radical, puissamment orchestré par l'électro percutante, tribale, de Laurent Garnier.
D'ailleurs, à ce propos, à voir absolument, les clips issus de son dernier album "Scarifications" (sorti le 6 novembre 2015), à commencer par "Daniel Darc", puis "Allogène" et, pour finir, "Tout de noir vêtu". Perso, j'en reste bouche bée. Le point de vue, dans tous les sens du terme, est saisissant.
Après un dossier consacré à la francophonie dans le monde, un autre au MaMa festival et un dernier à la musique malgache (rubrique Coulisses), place aux chroniques de disques (entre autres Hyphen Hyphen, le québécois Jean Leloup, Arman Méliès, Zone Libre) et de livres (la BD de Pénélope Bagieu consacrée à Cass Elliot, chanteuse plantureuse des Mamas & Papas, le deuxième tome du roman "Vernon Subutex" de Virginie Despentes...).
Ma contribution "papier" fut minime, avec une petite chro seulement (Mr. Crock : "Exotic Pilgrimage") publiée dans ce numéro 76. J'ai écrit également pour le site internet au sujet du nouveau LP de Debout sur le Zinc : "Eldorado(s)" et du concert d'Anne Cardona aux Trois Baudets.

Mes deux chroniques sont ci-dessous :



MAXIS, EP’S, 45 TOURS…
Sortie le 18 mai 2015
MR. CROCK
"Exotic Pilgrimage"
(Autoproduit)
Le quintet parisien, créé en 2010, revendique des influences multiples. Cela se vérifie dès le premier des cinq titres de ce troisième EP : après une intro vocale, débarque une basse résolument funk sur un tempo dance floor, chant et chœurs lorgnant vers la pop british. "En silence" est dans la lignée frenchy rock/new wave, les autres titres riches en claviers, en percus, en harmonies chatoyantes.


LP
Sortie le 25 septembre 2015
DEBOUT SUR LE ZINC
"Eldorado(s)"
(DSLZ)

Thomas a remplacé William à la basse et à la contrebasse, Marie est dorénavant aux guitares à la place de Christophe. Les autres (Romain, Simon, Olivier, Fred, Cédric) sont toujours là et prêts à en découdre, avec onze chansons au rythme soutenu, aux orchestrations soignées, aux textes bien ficelés, aux propos engagés. Édith Fambuena (Bashung, Daho, Miossec…) s’est chargée de la réalisation et Antoine Gaillet (Mademoiselle K, Julien Doré, M83…) du mixage. Le résultat, d’excellente facture, restitue l’énergie d’un enregistrement live, tout en équilibrant voix, chœurs, instruments, nuances de jeux, ajouts sonores (cris d’enfants dans "La relève"). Si des titres comme "Le train" ou "Le temps" ont un côté insouciant, d’autres, comme "Lampedusa" ou "La pleureuse", abordent des sujets d’actualité : la première sur le sort des migrants, la deuxième sur la condition féminine, pas toujours en progrès. Avec ce neuvième album intense et lumineux, le groupe francilien n’a pas dit son dernier mot !


dimanche 15 novembre 2015

Transistor #46

Alors que le comité de rédaction du Transistor #47 (parution en février 2016) vient de se tenir dans les locaux du réseau Pince Oreilles à Noisiel, il est temps de dire quelques mots sur le Transistor #46, distribué depuis début octobre dans les établissements culturels seine-et-marnais et consultable en ligne.
En couv, le quatuor Maz Plant Out, interviewé par moi-même et chroniqué (EP "Three Quests") par Kapt'n Frakass. 
Il y a aussi une entrevue avec le trio "deep rock" Syd Kult, la présentation des onze groupes retenus pour la compilation Pépinière 2015 (14e édition !), le CD en dernière page, où sont répertoriées les 33 structures adhérentes au réseau Pince Oreilles, les actus, la tribune libre, le guide pratique des studios du 77, les chroniques, l'agenda des rencontres et formations à l'intention des musiciens mais aussi de toutes les personnes participant à un projet musical, l'agenda des concerts, un report sur l'EMAA (école des musiques actuelles et appliquées de Lizy-sur-Ourcq)...
Outre l'itv de Maz Plant Out, j'ai écrit une chronique pour l'EP "La moitié des pays" de Demain la Veine. La voici :
TRANSISTOR #46 (octobre à décembre 2015) : Chronique Scène Locale
DEMAIN LA VEINE
La moitié des pays
Maxi 6 titres - Autoproduction
Le Transistor était passé à côté de ce chouette disque de chansons actuelles, sorti en janvier 2015. Participant à de nombreux tremplins cette année, Demain La Veine a remporté celui de Radio Oxygène : voilà un groupe dont on va entendre parler, qui mérite qu’on l’écoute ! Faisons-nous pardonner, saluons l’attrait de "La moitié des pays", ses fines mélodies portées par les voix cristallines et chatoyantes de Joe et Camille, ses textes à fleur de peau tout à la fois désenchantés et porteurs d’espoirs, ses beaux airs de guitare traditionnels, ses rythmes légers, sautillants, doucement dansants.


Infos supplémentaires données par Jocelyne :

Nous jouerons au stade Emile Antoine à Paris dans le 15e arrondissement le 4 décembre 2015 pour le Téléthon !

J'ajoute également pour les dernières actualités concernant le projet Demain La Veine qu'ayant remporté cet été le tremplin Bré'Oxygène organisé par la radio Oxygène (77), notre EP est désormais disponible dans tous les Leclerc de Seine-et-Marne !

"La moitié des pays" est en écoute sur Deezer :

mercredi 11 novembre 2015

Finale Vive la reprise !

En contact avec Laura Trocmé, chargée de communication au Centre de la Chanson, je suis invitée à la finale du tremplin "Vive la reprise !" le lundi 2 novembre 2015 au centre musical Barbara Fleury Goutte d'Or, "FGO-Barbara" pour les habitués.
C'est la 21e édition de ce tremplin organisé par le Centre de la Chanson (24 rue Geoffroy l'Asnier 75004 Paris). Les auditions publiques des artistes, d'expression francophone, tous styles musicaux confondus, ont eu lieu précédemment à Lyon, Toulouse et Paris et ont permis de sélectionner huit finalistes.
Ceux-ci interpréteront ce soir trois chansons de leur choix : une reprise des Ogres de Barback (à l'honneur cette année), une autre choisie dans le vaste répertoire de la chanson française, une composition personnelle. 
Après l'ouverture de la soirée par Gérard Morel et avant la finale proprement dite, les Ogres de Barback en personne viennent jouer trois chansons :  "Au café du canal" de Pierre Perret, "C'est quand qu'on va où ?" de Renaud et l'une des leurs "Les gens de mon quartier".

On enchaîne avec les finalistes, concourant pour différents prix, notamment le Grand Prix du Centre de la Chanson, le Prix d'interprétation ADAMI, le Prix de la meilleure chanson originale de l'UNAC. Il y aura aussi des prix décernés par un jury de professionnels (programmateurs, producteurs), également le prix du public (il faudra cocher deux noms sur le bulletin de vote remis à l'entrée).
La chanteuse et comédienne Stef ! présente les artistes, lesquels se produisent en solo, en duo ou en trio, selon, en commençant par Sarah Mikovski (chant + clavier) qui interprète avec entrain une reprise de Stella (future Stella Vander, femme de Christian) "Pourquoi je chante".
Se succèdent Guilam dont nous retiendrons la touchante reprise a cappella de "C'est déjà ça" (Souchon/Voulzy), Zoé Malouvet, sage et classique, en guitare-voix, la pétulante Québécoise Geneviève Morissette accompagnée d'Émilie Marsh à la guitare électrique, leur "Parisienne" chantée autrefois par Marie-Paule Belle produisant beaucoup d'effet.
Le jeune Creusois Gauvain Sers (découvert à ACP La Manufacture Chanson en première partie d'Anne Cardona) avec Missonne au piano lâche la guitare mais pas la casquette, il surprend le public avec sa chanson "Mon fils est parti au djihad", Anissa (signifiant "aimable" en arabe) chante avec grâce en compagnie d'un guitariste et d'un contrebassiste.
Les deux dernières formations sont celles que je préfère : Alice et Elisa, d'Au creux de l'A, façonnent un univers évanescent, intemporel, de toute beauté, puis Danny Buckton Trio, avec Côme et Renan, galvanise la scène, en entonnant "La castagne" d'Henri Tachan.
C'est la pause, pour le public le moment de voter, pour les jurys celui de se réunir et de délibérer. Il est déjà tard et je m'éclipse, après avoir mis mon bulletin dans l'urne. J'aurai les résultats de la finale dès le lendemain, l'on peut en prendre connaissance en suivant ce lien : http://www.centredelachanson.com/index.php/678-vive-la-reprise-2015.
Personne ne repart bredouille. Le Grand Prix du Centre de la Chanson a été remis à Sarah Mikovski, celui de l'interprétation ADAMI à Danny Buckton Trio, celui de la meilleure chanson de l'UNAC est décerné au Creux de l'A, ils sont bien mérités je pense. Souhaitons une longue carrière à tous ces jeunes talents, que le Centre de la Chanson nous a permis de découvrir.
Laura Trocmé me parle des soirées "Pouss' Chansons" au Limonaire, où deux artistes labellisés "Centre de la Chanson" présentent leur univers. Le samedi 28 novembre, Valentin Vander et Vanina de Franco s'y produiront et j'y serai, très certainement.

dimanche 8 novembre 2015

Les Ramoneurs de Menhirs au Pub ADK


La première fois que j'ai eu vent des Ramoneurs de Menhirs, c'était à Port-Louis, dans le Morbihan, à la taverne Les Brasses du Bengale. Il y avait des affiches, ils étaient récemment venus y jouer. C'était en 2007 et j'avais été contente de savoir que Loran, ex- guitariste des Bérus, menait la danse avec deux sonneurs et un chanteur bretons. Ça devait dépoter, ce punk celtique ! Je m'étais promise d'assister à l'un de leurs concerts : la chose ne s'est faite que cette année, le samedi 31 octobre 2015, au Pub ADK de Roissy-en-Brie (77).


Cet été, j'avais justement réécouté les Bérus, sur le net, avec Yas. On s'était fait le film des concerts d'adieu de novembre 1989 à l'Olympia (moi, je les avais vus à la MJC d'Épernay le 6 juin 1986), constatant à quel point le son était toujours dans l'air du temps. Les paroles fracassantes, l'esprit rebelle, l'envie d'en découdre, l'expression d'une révolte furent pour nous source de jouvence... Ouais, Bérurier Noir, ça reste vraiment énorme.


À la fête d'anniversaire des 20 ans de mon chat Léa, Yas était là et j'ai mis les Bérus en première partie de journée, les CD numérisés, édités dorénavant par Coop Breizh : "Concerto pour détraqués", "Macadam Massacre", "Nada". Il allait sans dire que je serais présente à ce concert tant attendu des Ramoneurs de Menhirs !


Alors voilà, on y est. Une fois de plus je me perds dans Roissy-en-Brie, il y a quelque chose qui m'échappe dans cette contrée, je ne suis jamais parvenue à trouver le Pub ADK facilement, j'erre en voiture au moins une demi-heure avant de parvenir dans la cour de la Ferme d'Ayau, où enfin je me gare...


Il y a deux groupes avant la tête d'affiche : le quatuor juvénile Baffes ou Torgnoles puis le trio vétéran Les Prouters. À un moment je pense à "À toute bombe" de Starshooter, plus tard à "Putain" de TC Matic.








Puis ça commence, au son de la bombarde (Éric Gorce) et du biniou (Richard Bévillon) et c'est déjà impressionnant. Il y a ce jeune chanteur (Gwenaël Kere) qui entonne en breton un air repris par les deux sonneurs, cette boîte à rythmes percutante et la guitare rageuse de Loran... Je me mets dans la danse, dans l'ambiance de la fête qui va aller crescendo tout au long des deux heures et demie du concert. Résonnent bien fort les mots contestation, indépendance, insoumission, lutte, combat, rébellion, soutien, engagement, autogestion, liberté, égalité, fraternité, solidarité, résistance, révolution... De l'euphorie jusqu'à l'extase, la transe totale, dans un chaud bain de sueur et d'énergie humaine.

Pour le diaporama, cliquer sur la photo :